Équateur : les candidats à la présidentielle s’affrontent sur la question de l’insécurité lors du débat

Alain D.
6 Min de Lecture
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Essentiel de la lecture

  1. Accusations mutuelles : Dès le début du débat, Daniel Noboa et Luisa González se sont accusés de mentir et d’impliquer leurs proches dans des affaires de corruption et de trafic de drogue.
  2. Critique du bilan présidentiel : Luisa González, en tête des sondages, a critiqué le bilan de l’actuel président concernant la lutte contre l’insécurité et la violence en Équateur.
  3. Promesses de lutte contre la criminalité : Daniel Noboa a promis de renforcer les efforts contre les cartels de drogue, notamment en réinstallant la base militaire américaine de Manta pour surveiller le trafic de drogue.
  4. Alliances controversées : Noboa a annoncé une alliance avec Erik Prince, le fondateur de Blackwater, pour lutter contre la criminalité, tandis que González a dénoncé cet accord comme une « humiliation » pour les forces armées équatoriennes.
  5. Problèmes sociaux et économiques : Les deux candidats ont également abordé des sujets liés à la pauvreté, au chômage, et à l’aggravation de la violence, avec González appelant à des changements urgents pour le pays.

Dès l’ouverture du débat, Daniel Noboa et Luisa González se sont accusés mutuellement de mensonges, évoquant les supposées implications de leurs proches et de leurs soutiens dans des affaires de corruption et de trafic de drogue, rapporte notre correspondant à Quito, Éric Samson. Actuellement en tête des sondages, Luisa González a critiqué le bilan du président sortant concernant la lutte contre la criminalité : « [Daniel] Noboa, ne mentez pas. Nous restons le pays le plus violent de la région, selon Insight Crime, et le début d’année 2025 est le plus meurtrier de l’histoire de l’Équateur. Un équatorien meurt chaque heure. Parmi toutes vos promesses, qu’avez-vous réellement accompli ? »

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Répondant à ces accusations, Daniel Noboa a rappelé les avancées obtenues depuis un an et a promis de renforcer la lutte des autorités contre les cartels de la drogue, insistant sur la nécessité d’une intervention internationale. « En quatre ans, que devrions-nous faire ? D’abord rétablir la base militaire américaine de Manta, que vous avez supprimée, afin de surveiller notre ciel et lutter contre le trafic de drogue. Ce trafic est international, et nous devons demander l’aide des États-Unis, du Canada, de l’Italie, de la France, de l’Espagne, mais pas de pays comme le Venezuela ou l’Iran si nous voulons réussir. »

Des alliances controversées
En 2008, l’ancien président socialiste Rafael Correa avait mis fin à un accord permettant aux États-Unis d’utiliser une base militaire équatorienne dans le port de Manta pour des opérations contre le trafic de drogue. Luisa González, se présentant comme l’héritière de Correa, défend ses positions à ce sujet.

Toutefois, toute modification de la Constitution serait nécessaire pour permettre l’implantation d’une base militaire étrangère en Équateur.

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Une semaine auparavant, Daniel Noboa avait annoncé une alliance avec Erik Prince, fondateur de la société militaire privée Blackwater, pour lutter contre la criminalité. Luisa González a dénoncé cet accord comme une « humiliation » pour les forces armées équatoriennes.

Promesse d’une réponse ferme
Luisa González a promis une « main dure » contre la criminalité, déclarant qu’elle « n’hésiterait pas à utiliser toute la force de l’État pour réprimer ceux qui nous tuent, nous volent et nous extorquent ».

Depuis 2024, Daniel Noboa mène une guerre contre les cartels de drogue qui s’affrontent pour le contrôle du pays. Le taux d’homicides, qui était passé de six pour 100 000 habitants en 2018 à un record de 47 en 2023, a baissé à 38 pour 100 000 habitants en 2024, grâce à la mobilisation des forces armées. Cependant, cette année, les chiffres remontent, provoquant une inquiétude croissante parmi la population.

Des changements urgents nécessaires
« Depuis un an et demi, la pauvreté, le chômage et la violence n’ont cessé d’empirer, et nous avons besoin de changements urgents », a ajouté Luisa González, candidate de la gauche, qui espère devenir la première femme élue présidente de l’Équateur.

Les deux candidats se sont également affrontés sur le sujet de la dé-dollarisation. Luisa González a exprimé son intention de reconnaître le régime de Nicolas Maduro au Venezuela, mais il reste à voir si ce débat a convaincu les électeurs indécis, qui joueront un rôle clé lors du second tour le 13 avril.

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Daniel Noboa, entrepreneur de centre-gauche de 37 ans, n’a devancé son adversaire que de 16 746 voix lors du premier tour, face à Luisa González, avocate de 47 ans. Environ 13,7 millions d’électeurs sont attendus aux urnes le 13 avril.


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