Liban : Israël frappe le Liban après des tirs de roquettes du Hezbollah, trois morts dont une enfant

Israël a frappé le Liban samedi, tuant trois personnes, dont une enfant, après avoir intercepté des roquettes tirées depuis le territoire libanais. Le Hezbollah, soutenu par l’Iran, a rejeté toute responsabilité pour ces tirs non revendiqués, accusant Israël de chercher des excuses pour poursuivre ses attaques contre le Liban. Ces tirs représentent les premiers sur le nord d’Israël depuis l’entrée en vigueur de la trêve avec le Hezbollah le 27 novembre.

Frappes sur des « cibles terroristes »
Le cessez-le-feu signé le 27 novembre avait mis fin à la guerre entre Israël et le Hezbollah, commencée après que ce dernier ait ouvert un front contre Israël pour soutenir le Hamas en octobre 2023. Malgré ce calme relatif, Israël continue de frapper des objectifs associés au Hezbollah, après le retrait partiel des troupes israéliennes du sud du Liban en février. Ce samedi, l’armée israélienne a intercepté trois roquettes tirées du sud du Liban vers la région de la Galilée. En réponse, le Premier ministre Benyamin Netanyahou a ordonné des frappes contre des « cibles terroristes », visant des installations du Hezbollah dans le sud du Liban.

Réponse israélienne et « réponse sévère »
L’armée israélienne a ciblé des lanceurs de roquettes et un centre de commandement dans le sud du Liban, tuant deux personnes, dont une enfant, et blessant huit autres à Touline. Le Premier ministre Netanyahou et le ministre de la Défense ont ordonné une seconde vague de frappes, qui a fait plusieurs victimes, dont un mort et sept blessés à Tyr. Le chef d’état-major israélien a promis une « réponse sévère » face aux tirs de roquettes.

Risque de nouvelle guerre
Après les frappes, l’armée libanaise a démantelé des rampes de lancement de roquettes artisanales dans le nord du Liban, près de la frontière israélienne. Le Premier ministre libanais, Nawaf Salam, a averti du risque de nouvelles opérations militaires à la frontière sud, susceptibles d’entraîner le Liban dans une guerre dévastatrice.

Cessez-le-feu précaire
La guerre de septembre 2024 avait fait de nombreuses victimes et entraîné un déplacement massif de plus d’un million de personnes, dont 100 000 toujours déplacées. L’accord de cessez-le-feu, négocié sous l’égide des États-Unis, a exigé le retrait d’Israël du sud du Liban et la présence de l’armée libanaise et des Casques bleus de l’ONU. Le Hezbollah a également dû démanteler ses infrastructures et se retirer au nord du fleuve Litani.