Sous tensions, le vice-président américain ajuste son itinéraire diplomatique vers le Groenland

Alain D.
4 Min de Lecture
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Essentiel de la lecture

  1. Visite controversée : La venue de J.D. Vance et de son épouse au Groenland s’inscrit dans un contexte diplomatique tendu entre les États-Unis et le Danemark.
  2. Changement de programme : Face aux critiques, la délégation limite son déplacement à la base américaine de Pituffik.
  3. Réaction danoise : Le Danemark salue cette révision, évitant une présence américaine dans la société civile groenlandaise.
  4. Pression géopolitique : Ce déplacement est perçu comme une manœuvre américaine dans un territoire stratégique convoité par Trump.
  5. Déplacement non officiel : L’absence de coordination avec les autorités locales renforce les accusations d’ingérence étrangère.

Le vice-président des États-Unis, J.D. Vance, a déclaré ce mardi 25 mars qu’il se rendrait au Groenland le vendredi 28. Une annonce qui, dans le contexte actuel, sonne comme un bras de fer diplomatique avec le Danemark, alors que ce dernier avait vivement critiqué la venue de hauts responsables américains sur le territoire autonome, que l’administration Trump avait déjà tenté de convoiter.

Initialement, la délégation américaine avait prévu de parcourir plusieurs localités du Groenland. Face à la montée de la contestation danoise, elle a finalement décidé de concentrer sa visite sur la seule base militaire de Pituffik. Ce réajustement a été salué par les autorités de Copenhague, soulagées de voir écartée toute interaction avec la société civile locale.

Depuis plusieurs jours, la présence programmée de figures américaines de haut rang au Groenland nourrit les tensions entre les alliés transatlantiques. Parmi les membres prévus de la délégation figuraient notamment Mike Waltz, conseiller à la sécurité nationale, Chris Wright, ministre de l’Énergie, ainsi qu’Usha Vance, épouse du vice-président. Cette dernière avait prévu un séjour du 27 au 29 mars présenté comme privé et à visée touristique, ce qui n’a pas manqué de faire réagir les dirigeants locaux.

Face à cette agitation, J.D. Vance a décidé de s’impliquer personnellement. « Il y avait une telle excitation autour du voyage d’Usha que j’ai décidé de l’accompagner pour ne pas manquer l’occasion », a-t-il affirmé dans une vidéo postée sur X. Connue pour ses positions fermes sur les enjeux internationaux, la venue du vice-président prend une dimension hautement politique.

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La base de Pituffik, unique étape désormais confirmée du déplacement, est un point stratégique pour l’armée américaine dans l’Arctique. D’après la vice-présidence, J.D. Vance y rencontrera les troupes et recevra un briefing sur la sécurité dans la région. Usha Vance l’y accompagnera mais renoncera finalement à la course de chiens de traîneau initialement prévue.

Ce revirement intervient après de vives protestations formulées par les gouvernements danois et groenlandais. Le Premier ministre du territoire a dénoncé ce qu’il considère comme une ingérence, tandis que Copenhague rappelait que ce type de visite ne peut se faire sans coordination officielle. « Il est inacceptable de qualifier de “privée” une visite impliquant des représentants officiels d’un autre pays », a déclaré la Première ministre danoise Mette Frederiksen.

Le ministre danois des Affaires étrangères, Lars Løkke Rasmussen, a salué l’annulation des étapes hors base militaire. « Le fait qu’ils se contentent de visiter Pituffik, qui est une installation américaine, nous convient parfaitement », a-t-il confié à la radio DR.

Ce voyage intervient alors que le Groenland est en période de transition gouvernementale, rendant la situation d’autant plus sensible. Pour Frederiksen, cette pression extérieure est inacceptable. Elle a assuré que le Danemark ne céderait pas, bénéficiant du soutien de ses partenaires européens.


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